jeudi 3 décembre 2015

SEPAmail, c'est de l'internet, pas du paiement

Je suis étonné de lire ici ou là que SEPAmail est un moyen de paiement.

Certes, l'application RUBIS de SEPAmail, appelée aussi "règlement via SEPAmail" permet d'articuler une demande de règlement et un paiement, le plus souvent par virement.
RUBIS est donc une application idéale pour rendre possible le paiement de proximité à la main de celui qui doit payer.Mais ce n'est pas un paiement a proprement dit, c'est un échange d'information avant le paiement, rendant possible le paiement électronique de proximité à la main du payeur.


C'est bien cette application qui pourrait être utilisée et mise en avant par l'état pour le paiement de la TVA, du "reste à charge" dans le cadre du tiers payant, ou encore du remplacement du TIP... au lieu de nous emmener vers le tout prélèvement pour tous (entreprises, particuliers, institutions).

Le prélèvement apparaît la bonne solution à la plupart des grosses administrations et grosses entreprises mais il induit un désengagement supplémentaire du payeur, absolument non nécessaire et, à mon sens contre-productif pour la confiance entre les parties.

Regardons de plus près le besoin d'une entreprise par rapport à la TVA, la saisie comptable, la transmission de facture...

Ce besoin repose dans le fond sur de l'échange d'information authentifié avant un paiement, pour éviter la fraude ou le flou qui permet les délais de paiement à rallonge par le payeur.
Il semble à l'évidence utile de dématérialiser et d'automatiser cet échange d'information.

Le problème, c'est que c'est du mode "message" dont on a besoin, pas du mode "action".
L'extranet est donc une mauvaise solution, comme l'articulation du paiement par celui qui veut être payé et qui est assez gros pour l'imposer.

Il faut s'adapter à celui qui prépare, déclare et paie, et donc travaille pour la collecte de l'état. Il faut s'adapter à l'humain (un échange de message structuré) et non à l'action automatique à la main du plus gros, qui produit nécessairement à terme un absurde non contrôlé.

C'est dans cette optique qu'un besoin de messagerie sécurisée en amont des paiement (mobilité bancaire, articulation d'un paiement, transmission d'un mandat, vérification d'identité bancaire, transmission de facture, justificatif d'un versement) a été décelé en 2008 puis mise en oeuvre dans le cadre d'un réseau de banques dès 2012.

Un réseau de banques, c'est la garantie :
  • d'un réseau quart de confiance, comme celui des médecins, des avocats, des notaires, le socle véritable de tout réseau de confiance,
  • de la confidentialité liée au secret bancaire,
  • d'une capacité à repérer les déviances de l'automatisation par le double contrôle comptable, le contrôle réglementaire, les lois anti-blanchiement et financement d'activités illégales.
  • de prix au plus juste, par la mise en concurrence possible
  • d'une articulation facile avec le monde des paiements, sans préjuger du moyen de paiement utilisé
En conclusion

SEPAmail est une bonne idée qui devrait être un peu plus regardée par tous ceux qui ne confondent pas modernisation de l'état avec "prélèvement de tous" et "extranets centralisés pour tous"...




mercredi 10 juin 2015

Communauté SEPAmail : Skillea

Nous continuons notre tour des membres de la communauté SEPAmail avec la société Skillea, dont Matthieu Dambrin, le fondateur, fut l'un des premiers à poster des commentaires sur la documentation de SEPAmail.

Depuis, nous avons proposé à Matthieu de nous rejoindre parmi les rédacteurs du blog.

Nous avons interrogé Matthieu, qui nous présente sa société et les compétences développées dans ce court billet.


Skillea est une société de conseil créée en 2011 par un ex-salarié d’un grand groupe bancaire français.
Son créneau ? Accompagner ses clients dans leurs projets informatiques, en maîtrise d’ouvrage ou maîtrise d’œuvre.
Ses prestations ? Conseil, formation, gestion de projet, développement (forfait)
Ses spécialités ? SEPAmail, les paiements, la gestion de projet et les méthodes associées.
Ses clients ? Les banques, les éditeurs du monde bancaire et les entreprises.
Ses références ? BNP Paribas, Natixis, Banques Populaires, Thomson Reuters.

Skillea a rencontré SEPAmail en 2011, au cours d’une prestation pour Natixis. Ce fut le début d’une longue et fidèle histoire...
Après avoir accompagné Natixis sur la mise en œuvre des expérimentations GEMME, DIAMOND et RUBIS, Skillea a prolongé (et prolonge toujours aujourd’hui !) son partenariat avec le Groupe BPCE sur les projets de commercialisation de RUBIS et des autres services SEPAmail.
Fort de son expérience, Skillea se positionne aujourd’hui comme un véritable expert SEPAmail, capable d’accompagner ses clients à toutes les étapes de leur projet. Et depuis peu, pour compléter son offre, Skillea propose également des formations destinées aux banques, éditeurs et entreprises.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.skillea.fr

vendredi 5 juin 2015

Communauté SEPAmail : Azzana

De nombreux acteurs sont arrivés depuis 2010 au sein de la communauté SEPAmail. Azzana Consulting fait partie de ceux qui s'intéressent à SEPAmail depuis fin 2013. J'ai rencontré et interrogé Lionel Vincke, le directeur.

Quand a été créé AZZANA, dans quel contexte ?

Azzana a été créée en 2011 à Bruxelles, et s'est établie en France en 2013, notamment pour accompagner une clientèle française de plus en plus nombreuse. Le but d'Azzana est de partager, en France, des pratiques "internationales" ou plus "anglo saxonnes" sur les moyens de paiement et la gestion de trésorerie, telles que rencontrées dans le Benelux.

Combien de collaborateurs comptez-vous, quels sont leurs profils, quelles sont leurs fonctions ?

Azzana compte 30 personnes, dont une majorité de consultants seniors, tous avec un domaine d'expertise donné (SEPA, cash pooling, monétique, risque de change, relation bancaire, ...). et tous avec un background particulier.

Quels sont les principaux produits ou services développés et vendus ?

Notre credo est de proposer des solutions sur mesure.
Nous n'avons donc pas l'approche d'un éditeur ou d'une SSII classique.
Nous écoutons chaque client avant de lui faire une offre unique, répondant précisément à sa problématique et son contexte.
Quant aux domaines que nous couvrons, il s'agit de tous ceux liés à la trésorerie d'entreprise ou aux moyens de paiement, que vous retrouverez sur notre site web (relation bancaire, moyens de paiement, gestion de la liquidité et des risques, logiciels de trésorerie).

Quels est le profil de vos clients, quelles sont vos références ?

Nos clients sont des banques de la place et, côté entreprise, des entreprises de taille intermédiaire ou grande entreprise (CAC40, SBF120,...)

Quelles sont vos spécificités ?

Nous mettons en avant 4 valeurs:
  • la passion ; tous nos consultants sont réellement passionnés par notre domaine,
  • le sur mesure
  • le partage des connaissances (entre nous mais plus largement dans notre communauté)
  • une approche à long terme (tant avec nos collaborateurs qu'avec nos clients).
Un autre facteur différenciant pour la concurrence est notre origine et position internationale.

Quel est votre lien à SEPAmail ?

Nous avons suivi Zoomit en Belgique depuis des années, iDEAL aux pays-bas et SEPAmail en France également.
Depuis notre arrivée en France, nous somme surpris du faible niveau d'automatisation et de dématérialisation des moyens de paiement (chèques, TIP, peu de référence de lettrage dans le virement,...).
Nous voyons en SEPAmail un moyen pour la France d'être force de proposition innovante sur ces sujets. SEPAmail est aussi une  voie pour les banques de se positionner en fournisseur de services (ou, en tout cas, comme l'un des maillons dans la chaine) alors qu'elles sont de plus en plus désintermédiées.

Quel est votre implication dans la communauté SEPAmail ? Quelle évolution pour la suite ?

Nous construisons, avec nos clients entreprises et banquiers, des "use cases" SEPAmail, c'est à dire des façons d'utiliser cet outil pour répondre à différents besoin.
A chaque rencontre client, nous découvrons une nouvelle utilisation pour SEPAmail.
Nous souhaitons continuer sur cette voie, en faisant découvrir les possibilités offertes par cet outil à tous et en imaginant des solutions à valeur ajoutée pour chacun et en accompagnant nos clients dans la mise en œuvre de ces solutions.

mercredi 1 avril 2015

7 an déjà : un premier avril à 13h14

SEPAmail est né il y a 7 ans à 13h14 un 1er avril 2008.
Le concept n'avait pas ce nom, évidemment, mais il était déjà bien construit dans la tête de Cyril.

Voilà comment il me l'explique :
En amont et en aval du paiement, il y a de nombreux échanges d'information qui qualifient le paiement.
Il y a besoin de confiance dans ces échanges; le mail n'est pas sécurisé, le courrier postal simple un peu lent, le fax en désuétude, la lettre recommandée avec accusé de réception souffre du prix et d'une image de "procédurier"...

Comment sécuriser un email d'information en utilisant le plan d'adressage de SEPA, IBAN@BIC ?

L'idée fit son chemin et Cyril trouva quelques fonds pour transformer son premier schéma en une spécification, livrable auquel j'ai participé.

Comme je suis assez porté sur les standards d'interopérabilité, j'ai essayé de ne pas ré-inventer la roue et lui ai proposé quelques principes venant de l'email en essayant de faire aussi bien que la lettre recommandée avec accusé de réception.

Ainsi est né le premier document proposant une messagerie sécurisée par les banques pour le compte de leur client.

Depuis, grâce à Cyril, le concept a trouvé un cadre d'application, qui, s'il n'est pas dévoyé par l'informatique et industrialisé correctement, permet de structurer et sécuriser de nombreux dialogues entre chacune des entités économiques : ménage, entreprise, association, administration.

Je fais confiance à l'industrie bancaire pour en faire bon usage et nous devrions tous profiter, dès 2015, des applications de SEPAmail : paiement à la main du client, avis d'ordre de règlement, mail sécurisé,  fiabilisation d'identifiant bancaire (RIB, IBAN, PAN), message de mobilité bancaire, obligation de vigilance, paiement par carte avec dépassement de plafond, transfert entre porte-monnaie électronique, mise au coffre-fort électronique, garantie autour du paiement, etc...

Les applications sont nombreuses et dépassent le cadre bancaire; je vois bien un cerfa-mail en lieu et place de nos extranets d'états de plus en plus compliqués et centralisés, un sepamail spécial telco pour sécuriser les nombreux échanges qu'ils font transiter, un sepamail pour les avocats, les comptables etc...

SEPAmail a l'âge de sa première dentition; gageons qu'il atteindra sa maturité dans la prochaine septaine.