lundi 20 mai 2013

Passer au SEPA et SEPAmail dans le même mouvement ?

Il est possible de passer au SEPA et à SEPAmail en même temps.

Certains y voient même des gains importants.
Nous allons expliquer pourquoi.

L'espace unique de paiement en euro (SEPA) est mis en place par les banques membres de l'EPC (European Payments Council) en réponse à la demande de la commission européenne.
L'objectif est d'harmoniser les moyens de paiement en euro, à savoir les virements, les prélèvement et la carte bancaire.
A l'intérieur de la zone SEPA, un paiement transfrontalier doit être traité avec la même rapidité, la même sécurité et les même conditions qu'un paiement domestique.
La mise en place des moyens de paiement SEPA est encadrée par la directive sur les services de paiement du 5 décembre 2007 (DSP).

Concrètement, la mise en place de ces trois moyens de paiement passe par des messages normalisés entre la banque et son client dans le standard UNIFI (iso 20022) :
  • le SEPA Credit Transfert (SCT) ou virement, via les messages iso pain.001 mais aussi induit par un pain.014 et un pain.013
  • le SEPA Direct Debit (SDD) ou prélèvement, via les messages iso pain.008, pain.009, pain.010, pain.011, pain.012
  • le SEPA Card Payment (SCD) ou le paiement électronique et par carte bancaire, est adressé via un environnement de travail commun et intéropérable, le Sepa Card Framework (SCF) qui met en avant le standard Eurocard,Mastercard,Visa (EMV)
SEPAmail encapsule des messages SEPA au sein de dialogues applicatifs en apportant des fonctionnalités supplémentaires :
  • le routage de n'importe quelle entité économique à une autre
  • la confidentialité
  • la sécurité de l'échange avec un accusé de réception systématique
  • la possibilité de joindre des informations non présentes dans les messages SEPA, et notamment des pièces jointes
  • une articulation vers un paiement selon le mandat de sa banque
  • des messages autoporteurs de toute l'information, notamment des références initiales, ce qui permet de boucler correctement tout procédés d'émission d'informations
  • des dialogues applicatifs sobres et efficaces, dont la mise en oeuvre peut s'étendre à d'autres sujets que le seul SEPA : la signature de document, la transmission de factures complexes, l'envoi simple d'information, la vérification d'identité
  • une vision symétrique de type messagerie des échanges d'information, ne présumant donc pas de la taille et de l'informatisation d'un créancier ou d'un débiteur
  • le transport des échanges par courriel (mode canonique) ou services web (mode flash)
  • la standardisation, l'ouverture et la gratuité du protocole décidées par de grandes banques de l'EPC
SEPAmail utilisant des messages SEPA, le travail à réaliser pour le mettre en œuvre peut être factorisé avec celui de SEPA.
SEPA, par les champs qu'il ajoute aux flux actuels, demande à revisiter les processus de l'entreprise. C'est pourquoi la migration n'est pas forcément triviale. SEPAmail ajoute une pièce jointe, une enveloppe dédiée au routage dans le réseau et permet d'unifier le processus d'envoi d'information SCT ou SDD à sa banque au sein du processus plus large de l'émission d'une demande de règlement ou d'une notification d'échéance, par exemple.
C'est pour toutes ces raisons, et notamment la possibilité de joindre un document à un flux SEPA, que certains acteurs réfléchissent à une migration conjointe SEPA et SEPAmail.

SEPAmail ne permet pas seulement un échange via les banques du créancier et du débiteur mais peut se concevoir également en relation pair à pair. Cela permet, par exemple, d'imaginer des dialogues avec ses fournisseurs et/ou ses clients en mode message au lieu et place des extranets, quand ceux-ci ne sont pas adaptés.

Le scheme SEPAmail a aujourd'hui défini les dialogues applicatifs suivants :
  • RUBIS, autour de la demande de règlement : un créancier émet une demande de règlement à la quelle le débiteur répond par oui ou non, le banquier du débiteur articulant un paiement le plus souvent de type virement (SCT).
  • GEMME, autour du mandat de prélèvement : un créancier émet une requête de mandat de prélèvement (SDD), une notification d'échéance; le débiteur autorise ou annule un mandat, demande une copie des échéances.
  • DIAMOND, autour de la vérification d'identité : un créancier émet une demande de vérification d'un identifiant bancaire; le débiteur est informé et selon le mandat de sa banque, cette dernière donne une réponse au créancier.
  • SAPPHIRE, autour de l'échange d'éléments de sécurité : authentification par rebond, niveau gradué orienté utilisateur de sécurité
La communauté SEPAmail propose les dialogues applicatifs suivants :
  • JADE, autour de l'avis de règlement : un débiteur émet un avis de règlement à un créancier, que le créancier peut facultativement autoriser, et la banque du débiteur articule le plus souvent un virement à la date demandée (cas d'usage : fiches de salaire, dématérialisation du ticket carte, remboursement assurances, solde de tout compte, succession, argent de poche...)
  • IOLITE , autour de la transmission de facture complexe : acompte, avoir, solde, affacturage etc... et son acceptation par le débiteur.
  • AGATE, autour de la transmission d'informations (sms, mms, mail)
  • JASPE, autour de la signature de documents et notamment les parcours de signature complexes
Le protocole est scalable et d'autres applications de SEPAmail sont en discussion : PEPITE, GRENAT, ONYX, OPALE, CORAIL, QUARTZ, EMERAUDE, TOPAZE, RUTILE, CRISTAL, CITRINE...

Quelques acteurs, de plus en plus nombreux, proposent leur composant ou leur conseil pour faciliter la mise en place de SEPAmail conjointement à SEPA.
Sur ce blog, nous avons déjà interrogé plusieurs d'entre eux. Les billets d'interview sont tous notés "Communauté SEPAmail".
Pour ceux que je n'ai pas encore interrogés, n'hésitez pas à me joindre ou à vous mettre en commentaire de ce billet.

jeudi 2 mai 2013

Revue de presse: avril 2013

Voici quelques articles sur le net et dans la presse pour le mois d'Avril :

 Bonne lecture.